Un texte lyrique
émotion personnelle
"λυποῦμαι", j'ai du chagrin, "κάομαι" je souffre "ἔκλαυσα" (elle n'a pas pleuré quand elle s'est fait piqué mais là elle le fait sans doute "πικρότερον" plus acerbe (ce qui pique son coeur).
Οἴχομαι, je me meurs
une maladie (répétition maladroite typique de cette bergère Νῦν ἐγὼ νοσῶ μέν, τί δὲ ἡ νόσος ἀγνοῶ
une souffrance physique "ἀλγῶ" (mais sans blessure "ἕλκος") )
un chagrin "λυποῦμαι" (mais sans raison)
une brulure "κάομαι"
une piqure (ce qui me pique le coeur est plus piquant que tout cela "τουτὶ δὲ τὸ νύττον μου τὴν καρδίαν πάντων ἐκείνων πικρότερον")
l'importance de la beauté, déclencheur de l'amour. Daphnis est beau "Καλὸς" et sa syrinx sonne bellement "καλὸν " (importance du beau que l'on avait déjà dans le lexique du regard et dans l'idée que tant qu'il y aura de la beauté il y aura de l'amour, cf. préambule)
thème de la musique avec la syrinx l. 7 et 8 ou le chant de la cigale que Chloé a attrapée pour la bercer le soir dans les dernières lignes
assonances
écho sonore en fin de phrase
ccl : un lyrisme étonnant parce que dans la Grèce antique, l'on ne donne guère la parole aux femmes, en particulier de basse condition - à ce moment du texte on ne sait pas qu'elle est noble -, surtout pour parler de leur désir (Sappho le fait mais c'est une parole rare)...