Archives mensuelles : janvier 2017

Ulysse aux enfers

Écoutons tout d’abord le résumé de « La grosse Mytho« …

Lecture ?

Parcours de lecture sur Arrête ton char

La description des enfers : retrouvez dans le texte grec (retrouvez le sur le site Hodoi electronikai) et copiez les morceaux, les citations qui évoquent les caractéristiques des enfers avec leur traduction sur un document pour répondre à la question suivante : Ulysse descend-il aux enfers ? Aidez vous de cet article.

Achille, le texte

 

Le choix d’Achille

Quelques repères grâce aux Chemins de la philosophie, à Adèle Van Reth et Pierre Judet de Lacombe.

Pour rigoler…

L’article, aux comparaisons étonnantes, souligne une réalité troublante : il est très difficile de retrouver la trace dans l’Iliade de cette histoire de choix d’Achille. Voici donc l’unique texte qui fait état de cette alternative :

Iliade, Homère Chant IX, 410 sq.

οὐ γὰρ ἐμοὶ ψυχῆς ἀντάξιον οὐδ᾽ ὅσα φασὶν

Ἴλιον ἐκτῆσθαι εὖ ναιόμενον πτολίεθρον

τὸ πρὶν ἐπ᾽ εἰρήνης, πρὶν ἐλθεῖν υἷας Ἀχαιῶν,

οὐδ᾽ ὅσα λάϊνος οὐδὸς ἀφήτορος ἐντὸς ἐέργει

405 Φοίβου Ἀπόλλωνος Πυθοῖ ἔνι πετρηέσσῃ.

ληϊστοὶ μὲν γάρ τε βόες καὶ ἴφια μῆλα,

κτητοὶ δὲ τρίποδές τε καὶ ἵππων ξανθὰ κάρηνα,

ἀνδρὸς δὲ ψυχὴ πάλιν ἐλθεῖν οὔτε λεϊστὴ

οὔθ᾽ ἑλετή, ἐπεὶ ἄρ κεν ἀμείψεται ἕρκος ὀδόντων.

410 μήτηρ γάρ τέ μέ φησι θεὰ Θέτις ἀργυρόπεζα

διχθαδίας κῆρας φερέμεν θανάτοιο τέλος δέ.

εἰ μέν κ᾽ αὖθι μένων Τρώων πόλιν ἀμφιμάχωμαι,

ὤλετο μέν μοι νόστος, ἀτὰρ κλέος ἄφθιτον ἔσται·

εἰ δέ κεν οἴκαδ᾽ ἵκωμι φίλην ἐς πατρίδα γαῖαν,

415 ὤλετό μοι κλέος ἐσθλόν, ἐπὶ δηρὸν δέ μοι αἰὼν

ἔσσεται, οὐδέ κέ μ᾽ ὦκα τέλος θανάτοιο κιχείη.

καὶ δ᾽ ἂν τοῖς ἄλλοισιν ἐγὼ παραμυθησαίμην

οἴκαδ᾽ ἀποπλείειν, ἐπεὶ οὐκέτι δήετε τέκμωρ

Ἰλίου αἰπεινῆς· μάλα γάρ ἑθεν εὐρύοπα Ζεὺς

420 χεῖρα ἑὴν ὑπερέσχε, τεθαρσήκασι δὲ λαοί.

ἀλλ᾽ ὑμεῖς μὲν ἰόντες ἀριστήεσσιν Ἀχαιῶν

ἀγγελίην ἀπόφασθε· τὸ γὰρ γέρας ἐστὶ γερόντων·

ὄφρ᾽ ἄλλην φράζωνται ἐνὶ φρεσὶ μῆτιν ἀμείνω,

ἥ κέ σφιν νῆάς τε σαῷ καὶ λαὸν Ἀχαιῶν

425 νηυσὶν ἔπι γλαφυρῇς, ἐπεὶ οὔ σφισιν ἥδέ γ᾽ ἑτοίμη

ἣν νῦν ἐφράσσαντο ἐμεῦ ἀπομηνίσαντος·

Traduction de ce passage sur Hodoï electronikaï :

Car rien, pour moi, ne vaut la vie, ni toutes les richesses que possédait, dit-on, Ilion, ville bien située, en temps de paix, avant l’arrivée des fils d’Achéens, ni celles que renferme le seuil de pierre du Diseur d’oracles, de Phébus Apollon, dans la rocheuse Pytho. On ravit des boeufs et des moutons robustes, on achète des trépieds, des chevaux à la tête fauve ; mais la vie de l’homme, pour la ramener, on ne la ravit ni ne la saisit, une fois qu’elle a franchi la barrière des dents. Ma mère me dit en effet, la déesse Thétis aux pieds d’argent, que des génies funestes de deux sortes m’emportent vers la mort, vers ma fin : si je reste ici, à combattre, autour de la ville des Troyens, c’en est fait pour moi du retour, mais ma gloire sera immortelle; si je retourne en ma maison, sur la terre de ma patrie, c’en est fait pour moi de la noble gloire, mais ma vie sera longue, et ce n’est pas de sitôt que la fin, la mort m’atteindra. D’ailleurs, même aux autres Achéens, je conseillerais, moi, de faire voile vers leurs maisons : car vous ne rencontrerez plus le jour fatal pour Ilion l’escarpée. Sur elle Zeus qui voit au loin a étendu sa main, et ses troupes ont confiance. « Allez donc, vous, vers les plus nobles des Achéens, porter mon message (c’est le privilège des anciens), afin qu’ils pensent à un moyen meilleur de sauver et les vaisseaux, et les troupes achéennes près des vaisseaux creux. Car il n’est pas au point, le moyen auquel ils avaient pensé, puisque je garde ma rancune.

Ailleurs on trouve ce passage que cite Vernant dans le passage de la conférence diffusé dans l’émission citée supra, mais c’est très une référence très indirecte.

La métaphore des feuilles de l’arbre (dialogue avant la bataille entre Glaucos, fils d’Hippolochos et Diomède, fils de Tydée, Chant VI, 145 sq.)

145 Τυδεΐδη μεγάθυμε τί ἢ γενεὴν ἐρεείνεις;

οἵη περ φύλλων γενεὴ τοίη δὲ καὶ ἀνδρῶν.

Φύλλα τὰ μέν τ᾽ ἄνεμος χαμάδις χέει, ἄλλα δέ θ᾽ ὕλη

τηλεθόωσα φύει, ἔαρος δ᾽ ἐπιγίγνεται ὥρη·

ὣς ἀνδρῶν γενεὴ ἣ μὲν φύει ἣ δ᾽ ἀπολήγει.

« Fils magnanime de Tydée, pourquoi me demandes-tu

ma naissance? Telle la naissance des feuilles, telle celle

des hommes. Il y `a des feuilles que le vent répand à

terre, mais la forêt puissante en produit d’autres, le printemps revient.

Ainsi pour les hommes : une génération naît, l’autre finit.

Pour en savoir plus, L’individu, l’amour, la mort de J.-P. Vernant, chapitre consacré à la mort des héros.