Archives mensuelles : septembre 2016

Ben alors, Louise, on triche ?

Ça ne vous dit rien ?

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé (1524-1566)

1) grief : grave, très pénible

2) heur : bonheur


Et une version pour ricaner parce qu’on dirait les ppts qu’enverrait ma grand-tante :

Travaux de groupe pour les premières

Vous trouverez à cette adresse un long document proposé par l’académie de Strasbourg présentant le roman dans l’antiquité.

Vous lirez les pages 4 à 11. Par 2, vous présenterez ce corpus, vous trouverez différents points communs entre ces textes puis vous vous répartirez les textes pour n’en présenter qu’un. Il faut l’introduire, en lire quelques lignes à voix haute et dire ce qui vous frappe dans ce texte.