Fragment 34 : Clair de lune, traductions poétiques par les grands hellénistes de Queneau

Sappho (née vers 630 av. J.-C. à Lesbos ; langue éolienne)

ἄστερες μὲν ἀμφὶ κάλαν σελάνναν

ἄψ ἀπυκρύπτοισι φάεννον εἶδος,

ὄπποτα πλήθοισα μάλιστα λάμπη

ἀργυρία γᾶν

Texte tiré de Sapphô, Odes et fragments, coll. poésie Gallimard, 2005.

De ta pleine splendeur tu les illumines

Ces astres qui t’entourent ô lune

Mais de ta belle beauté argentée 

Les voilà tous éclipsés 

Ainsi le voilà endormi, l’astre lunaire 

Accompagné de la Pléiade toute entière 

Au milieu de cette période d’obscurité 

Le temps passe, et encore je m’endors, délaissée

Esculape

Les astres entourent la belle Lune
et voilent leur éclat
lorsqu’elle, pleine et reine,
inonde d’argent la vaste Terre.

Sous un même voile, la lune et les Pléiades s’endorment,
au beau milieu de la nuit,
pendant que l’heure poursuit sa course sans bruit,
Et moi, seule, je me couche en silence.

Mathilde

Les astres autour de la belle lune,
De nouveau cachent leur brillant aspect
Quand celle-ci est parfaitement pleine
La lune éclaire d’argent la Terre

La lune étant couchée,
Les Pléiades font de même
En milieu de nuit et
Avance l’heure tandis que moi
Je me couche toute seule

Diane

Les astres enserrant la douce Lune de nouveau

cachent leurs brillant aspect. Elle,

éclaire lorsqu’elle est pleine,

pleine d’argent, la terre entière.

La Lune s’est couchée

en compagnie des Pléiades,

 au zénith de minuit, les heures s’enfuient

et moi je me couche,

seule.

Alban

Quand la lune se couche

Les pléiades s’endorment

Mais quand la nuit se couche

Moi seul je m’endors

Louis

Les astres autour de la belle lune 

De nouveau cachent leur brillant aspect

Quand elle est pleine, elle éclaire 

D’une lumière d’argent la Terre entière 

A minuit, la lune et les Pleïades,

S’endorment ensemble, en faisant avancer le temps 

Et moi, je me couche 

Maïa

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *